L’intégration continue Open Source en .NET – 3/3


15 07 2010

Parties précédentes:

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  • Partie 2

Construction continue

Nous disposons maintenant d’un programme dont la construction est automatisée. La prochaine étape est de déclencher notre script de compilation automatiquement, d’où le terme de continu.

Pour cette étape, c’est CruiseControl.Net (http://confluence.public.thoughtworks.org/display/CCNET) qui sera utilisé.

Son principe est de surveiller un « repository » (subversion ou dans notre exemple, un dossier). Lorsqu’il détecte un changement, il va déclencher automatiquement la construction en exécutant NAnt et générer un rapport. De plus, il mettra à notre disposition le livrable résultant.

Après avoir installé l’outil, par défaut dans « c:\program files\CruiseControl.Net », nous allons le configurer.

Encore une fois, c’est un fichier xml de paramétrage que nous allons devoir renseigner. Son nom est « cconfig.config » et nous le placerons à la racine de notre projet, au même niveau que le script de compilation.

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Figure : ccnet.config

Les différents paramètres positionnés sont :

  • La source de données : Pour nous c’est un simple répertoire du système de fichiers. Dans un projet plus conséquent, c’est ici que nous positionnerions la connexion au serveur subversion.
  • La temporisation : 2 secondes d’attente entre chaque vérification. Cela signifie que tout changement du code source implique un délai d’attente de deux secondes avant de lancer la chaîne.
  • La chaîne de lancement : On référence ici l’outil de build Nant ainsi que son fichier de build.
  • Le résultat des tests unitaires est intégré au rapport (pour trouver la raison de leur échec plus rapidement le cas échéant).

Il nous reste ensuite à démarrer CruiseControl. Vous devriez voir apparaitre les logs de démarrage ainsi qu’une première compilation :

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Figure : Résultat d’une compilation CruiseControl

Notre arborescence projet ressemble maintenant à :

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Nous pouvons maintenant constater qu’en modifiant notre fichier de code source, nous générons automatiquement un log de construction indiquant si la compilation est réussie ou non.

Tableau de bord

La dernière étape de notre architecture consiste à mettre à la disposition des utilisateurs un moyen simple de consulter les informations générées par notre serveur CruiseControl.

Pour les développeurs, il est utile de savoir en temps réél si CruiseControl compile correctement le code du repository. En effet en conaissant au plus tôt un défaut de compilation, ils seront à même d’intervenir et de corriger les bugs apparus. Il existe diverses façons de connaitre l’état du serveur mais un des outils les plus pratiques est le « CC.NET Tray » (http://confluence.public.thoughtworks.org/display/CCNET/CCTray).

Il se présente sous la forme d’une icône dans la barre des tâches et suivant sa couleur, indique l’état de la dernière compilation.

Après installation, vous devez dans les paramètres, ajouter notre projet « localhost / ChaineManip » et valider.

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Figure : CCTray en vert, tout va bien

Pour des utilisateurs comme des chefs de projets ou des architectes, l’information en temps réél n’est pas nécéssaire. En revanche, il est utile d’avoir un apercu sur la durée de l’évolution du code. Par exemple de savoir si la qualité des releases est constante et si le taux builds réussis reste dans un taux constant.

Le plus intéressant pour ce besoin est le « webdashboard » proposé par CruiseControl.Net. Lors de son installation, il propose la configuration du « dashboard » sur IIS. Ceci va installer une application ASP.NET qui se connecte au serveur CruiseControl.

Cet outil se présente donc sous la forme d’un site contenant l’historique des constructions.

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Figure : dashboard CC.NET

Conclusion

L’intégration continue est l’aboutisssement d’une démarche d’industrialisation du processus de construction logicielle. La règle d’or : Tout ce qui peut être automatisé doit l’être.

La première raison à cela est d’enlever toute friction liée à la construction d’une release. En effet, comme nous l’avons vu en introduction, l’erreur est humaine et tout process automatisé supprime complétement le risque d’erreur liéé à  des opérations manuelles et non reproductibles.

La seconde raison est d’augmenter la confiance dans notre maitrise du risque technique. Nous pouvons garantir qu’à un instant T, le projet compile, les tests unitaires passent, etc. Ceci a son importance dans le sens où l’on évite l’effet tunnel et le risque d’intégration au dernier moment.

Si vous souhaitez aller plus loin sur ce thème, il est possible d’ajouter des étapes intermédiaires à notre chaîne. On pourrait ainsi mettre en place des outils d’analyse de code et de génération de métriques. On pourrait également terminer le build NAnt par la construction d’un package prêt à la livraison (zippé, date de contruction,…) ou par l’envoi d’un email de notification au client ou à l’équipe de QA.


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